«Pour réussir un pur jus, il n’y a pas de secret : tout réside dans le choix du fruit,
alors je goûte toutes nos matières premières afin d’être sûr d’avoir le meilleur !»
Yvann – responsable des achats et gourmand avant tout
La filière pruneau a connu des hauts et des bas au fil des années, avec des variations de prix importantes mais on a toujours pu compter sur Vitamont.
Vitamont
Bonjour Laurence Boquet,
Cela fait plus de 20 ans que vous travaillez avec la société Vitamont et que vous leur livrez vos fameux pruneaux d’Agen afin de produire leur 100% pur jus de pruneau. Racontez-nous vos débuts
Laurence Boquet
Tout a commencé en 1955, lorsque mon père plante ½ ha de pruniers conventionnel. Au fil du temps, l’exploitation se développe progressivement.
En 1969, avec l’arrivée de ce nouveau mode de production, mon père bascule tous ses pruniers en Agriculture Biologique. A l’époque, il produisait des pruneaux d’Agen qu’il vendait aux Comités d’entreprises, dans les magasins diététiques, et sur les foires bio.
En 1996, en pleine crise de surproduction, il faut trouver d’autres débouchés afin de vendre les stocks de l’année. Au détour d’une réunion du syndicat BIO, mes parents rencontrent Alain Brugalières, alors PDG de la société Vitamont. Il leur propose le rachat de leur surplus pour lancer du jus de pruneaux du Lot et Garonne. Et c’est ainsi que s’est tissé un lien fort entre ces 2 entreprises 100% BIO. Tout naturellement, nous sommes devenus fournisseur officiel de pruneau d ‘Agen pour les jus Vitamont.
Vitamont a toujours soutenu Lou Prunel, c’est un vrai partenaire, il respecte ses engagements et accepte de payer le prix juste.
Vitamont
Et vous, comment êtes-vous arrivé là ?
Laurence Boquet
Après mes études et une escapade professionnelle à Paris, je retourne aux sources en 1998 où je seconde ma mère dans la gestion de la société. En 2002, elle part à la retraite et vend ses parts, et je reste salariée et associée.
Vitamont
Comment cultivez-vous vos pruniers ?
Laurence Boquet
Dans la bio, vous le savez, on travaille avec la nature et pas contre elle.
D’abord on retourne la terre régulièrement sur un mètre autour des arbres. Dans les allées centrales, on laisse enherbé afin de mieux maintenir le sol et de pouvoir circuler avec les tracteurs en minimisant les ornières. On sème de jolies fleurs blanches « les fèveroles ». Ces fleurs attirent les coccinelles qui vont se nourrir des pucerons nuisibles. On sème aussi quelques plantes fourragères afin d’améliorer la structure du sol, favoriser l’abondance de microorganismes et drainer le sol.
En fin de saison, on broie tout et on laisse sur place afin de produire de l’azote et enrichir la terre naturellement.
On peut aussi compter sur des abeilles pollinisatrices qui vont féconder les fleurs.
En prévention, on utilise de l’argile comme barrière protectrice. Elle va repousser les ravageurs comme le carpocapse (un ver qui se développe à l’intérieur du fruit). C’est aussi efficace pour diminuer les maladies.
Contrairement au conventionnel, ici on agit avant que les problèmes n’arrivent.
Vitamont
Quelle est la prochaine étape ?
Laurence Boquet
Nous envisageons d’être labelisés FAIR FOR LIFE, comme l’est déjà Vitamont. Ainsi nous pourrons proposer à nos clients des pruneaux BIO et EQUITABLES. Et ce n’est pas rien !
Vitamont
Pourquoi livrer vos pruneaux à Vitamont ?
Laurence Boquet
Ça tombe sous le sens !
Nos histoires sont tellement proches, cela s’est fait tout naturellement : nous sommes bio aussi depuis 1969, on est implanté à 17km, on a la même vision de la bio – rien ne se perd, tout se transforme- et on a grandi ensemble alors forcément ça rapproche !
Tiens, par exemple savez-vous que les déchets organiques de pruneaux non utilisés pour préparer le jus comme le noyau et une partie de la pulpe sont offerts par Vitamont à des agriculteurs ? Les noyaux servent de combustibles, tandis que la pulpe permet de nourrir des vaches BIO.
Voilà une belle boucle vertueuse !
Vitamont aime les partenariats qui ont du sens . En choisissant de travailler avec la filière ananas du Togo, et en mettant en place une labellisation Fair For Life, Vitamont participe activement à la vie de plus de 400 petits producteurs d ‘ananas .
Vitamont
Bonjour Mr Cassin, vous vous occupez de la filière ananas, racontez-nous vos débuts
Jean Paul Cassin
Au départ, il y a l’entreprise Label D’or qui depuis plus de 10 ans produit et exporte de l’ananas frais BIO. En 2017, un nouveau projet est lancé avec la mise en place d’usine de transformation d’ananas financé grâce au fond solidaire Morenga Partnship et c’est la naissance d’une nouvelle entité : Jus Délice
Sur place une équipe de 10 personnes parfaitement formées gère toute la filière ananas : de la culture jusqu’à l’expédition.
Vitamont
Comment se cultive l’ananas ?
Jean Paul Cassin
L’ananas se cultive toute l’année, il n’y a pas de saison pour le planter et son cycle de vie s’étale sur 18 mois
On plante les rejets de 50 cm de haut. Il y a entre 40 000 à 50 000 pieds / ha soit une production de 40 tonnes à l’ hectare
Les ananas ne demandent aucune irrigation. On travaille avec plus de 400 paysans sur de toutes petites parcelles – autour de 0,3ha – Ils travaillent la terre manuellement avec la bêche et la sarcleuse et désherbent 3 à 4 fois durant le cycle de vie de l’ananas.
Le Togo a un climat idéal pour l’ananas qui évite de nombreuses maladies et parasites sur les plantations, aussi il n’y a pas besoin de traiter.
Lorsque les ananas sont à maturité, le service qualité prélève un échantillon, valide le mûrissement, la qualité gustative, l’acidité et le brix (taux de sucre) avant de donner un avis favorable pour le ramassage ou d’attendre une meilleure maturité.
Après la récolte, afin de se régénérer, les champs sont laissés en jachère ou servent à d’autres cultures complémentaires comme les légumineuses, les arachides, la luzerne ou le soja.
Sur place, l’entreprise a installé une station de compostage qui valorise les co-produits en séchant les feuilles de l’ananas au soleil pour les transformer en compost qui sera utilisé comme fertilisant au pieds des plants.
Vitamont
Comment avez-vous rencontré Vitamont ?
Jean Paul Cassin
C’est un opérateur de référence et c’est celui qui a le plus large choix de jus !
C’est une belle collaboration que nous débutons.
D’abord, Vitamont nous a offert l’opportunité de développer nos ventes d’ananas BIO mais surtout nous avons décidé de mettre en place ensemble une certification Fair For Life. Cette certification a de nombreux avantages pour nous. Cela débouche sur un contrat :
- sur plusieurs années : ce qui nous donne de la lisibilité
- Sur la formation d’un prix juste qui rémunère les agriculteurs de manière convenable
- Sur un volume ce qui permet d’organiser la production
Ce type de contrat permet aussi de verser en plus 10% du prix directement au producteur, ce qui permettra de financer des actions collectives
C’est une vraie démarche engagée, bio et équitable qui aide vraiment les paysans sur place et on est fiers d’y participer.
Vitamont
Quels sont vos projets pour aider les producteurs
Jean Paul Cassin
Nous avons déjà fait installer l’eau au village cette année et nous réfléchissons à bâtir une école et à faire venir l’électricité. Voilà encore de beaux projets à faire vivre …
Aussi dans le jus d’ananas du Togo Vitamont, il y a un peu de tout ça !
Retrouver le jus d’ananas du Togo ici
Vitamont
Bonjour Mr Letard, Vous êtes ingénieur agronome et producteur de carottes,
et Bonjour Mr Carle, Vous êtes opérateur en légumes BIO,
présentez-nous votre entreprise ?
Guillaume Letard
Nous sommes une entreprise familiale basée à Feuchy en Normandie. Nous avons 2 sites 100% Bio qui emploient près de 60 personnes. Nous sommes le point de contact entre les producteurs BIO de carottes, navets, oignons, choux et pomme de terre de notre territoire et le marché. Ils nous livrent leur production et nous nous chargeons de les mettre en marché après avoir vérifié la qualité, la taille, le poids … Nous avons une plateforme de stockage, une ligne de lavage et de conditionnement.
A ce jour, nous avons su fédérer sur notre région plus de 50 agriculteurs partenaires BIO.
Vitamont
Comment cela se passe dans les champs ?
Julien Carle
On sème d’avril à juin pour une récolte de mi-septembre à début décembre. Après ce n’est plus possible, car nous sommes dans une région où la terre est grasse et il est plus difficile d’aller dans les champs.
Vu qu’on est en BIO, on ne fait que du désherbage mécanique
1 mois avant de semer on prépare le sol avec des buttes, on laisse pousser les mauvaises herbes que l’on coupe mécaniquement puis on sème les graines de carottes bio.
En général, nous n’avons pas besoin de traiter, car il y a peu de prédateurs ou de champignons qui attaquent les carottes. Cependant, si besoin on peut pulvériser des Huiles essentielles pour protéger les carottes contre un champignon blanc : l’ oïdium
En bio, tout a de l’importance, même le jour de la récolte ! on privilégie toujours un jour plutôt froid et humide car les carottes se conserve plus longtemps
On les tire par les fanes, et on évite de toucher la carotte elle-même. On laisse la terre autour avant de les mettre en pallox.
Elles sont lavées, triées et calibrées juste avant le départ de la commande pour conserver toute leur fraicheur.
Vitamont
Et notre collaboration ?
Guillaume Letard
On travaille ensemble depuis 2018. Nous vous avons sollicité. On était au bon endroit et au bon moment. En plus, je me souviens que vous aviez particulièrement apprécié la qualité de nos carottes, la rigueur de notre process qualité mais aussi notre rôle et nos engagements envers le monde agricole.
Après une année où l’on s’est découvert, tous les voyants étaient au verts pour qu’on travaille ensemble et qu’on mette en place un contrat tri annuel, c’est pour nous un très bonne solution : ça nous sécurise sur le volume , c’est un bon débouché pour nos écarts de trie ( co-produit) et le prix fixé est valable 3 ans. Nous pouvons à notre tour proposer à nos agriculteurs ce type de contrat. Et ils s’en plaignent pas !
Vitamont
Parlez-nous de vos engagements RSE
Guillaume Letard
On soutient l’agriculture locale bio, en travaillant avec plus de 50 agriculteurs. On a à cœur d’employés une main d’œuvre locale, même nos transporteurs sont de petites entreprises locales.
Nous avons aussi une politique de réduction des déchets et de valorisation des co-produits. Par exemple, pour offrons aux éleveurs bio les légumes déclassés pour alimentation de leur bétail bio
Nous avons aussi un lavoir qui fonctionne en circuit fermé et qui permet une réutilisation d’eau. Nous utilisons le principe de la décantation
Afin de réduite la pénibilité du travail de désherbage manuel, nous avons mis en place des plateaux de désherbage allongé.
Enfin, chaque semaine, nous offrons à la banque alimentaire 2 palettes de légumes frais.
Vitamont
Vous avez des projets ?
Guillaume Letard
Oui, bien sûr, nous sommes en cours de réflexion sur un projet de Méthanisation, mais il est trop tôt pour que j’ en dise plus …
Retrouvez les carottes de Mr Carle dans le jus de carottes de Normandie Vitamont en cliquant ici
Vitamont
Bonjour Mr Feron, nous voilà au cœur de la Normandie, sur votre exploitation près de Cherbourg
Pourriez-vous m’expliquer vos débuts en agriculture BIO
Jacques Feron
Moi, j’avais toujours travaillé en agriculture conventionnelle, mais en 2009, 3 éléments m’ont poussé à reconsidérer la situation :
- un agriculteur BIO que je connaissais partait à la retraite et m’a proposé de reprendre ces clients et ses terres.
- Mon fils acceptait de travailler sur l’exploitation mais uniquement si on faisait du bio.
- Enfin j’avais des soucis de santé à force d’utiliser des pesticides
Tous les éléments étaient réunis pour faire la bascule et donc passer en BIO
Aujourd’hui, avec mon fils et ma femme, on travaille sur 75 ha ou poussent 25 sortes de légumes 100% bio et il n’y a que du bio sur mes parcelles et c’est plutôt destinée au marché de bouche : blé orge, poireaux , pomme de terre, salade, céleri rave, choux rouge, blanc, frisé, brocolis, romanesco…
Vitamont
Parlez nous des cultures que vous faites pour Vitamont ?
Jacques Feron
Pour vous, je réserve environ 3ha de betterave et 5 Ha de radis noir, cultivé en pleins champs bien entendu!
Que ce soit pour le radis noir ou la betterave, cela se passe de la même façon: A partir de graines bio , je prépare avec mon fils mes semis de fin mai à mi juillet. Ainsi je peux étaler ma période de récolte qui commence autour du 20 aout et se termine en février
On n’utilise aucun traitement, même pas « bio », on ne mène que des actions mécaniques en passant la herse étrille pour casser les germes des avantives et se protéger des parasites comme la mouche du radis noir ; puis, on bine et on sarcle à la main nos 8 ha.
Vitamont
Pourquoi travaillez avec Vitamont ?
Jacques Feron
Cela fait 9 ans que nous travaillons ensemble cela crée des liens. Et puis, on a mis en place un Contrat culture. Ce contrat est plutôt sécurisant pour moi car il précise le tonnage sur lequel vous vous engagez sur l’année et fixe le prix. A la signature en mai, je peux lancer mes semis et prévoir la quantité à ramasser pour couvrir votre besoin. Cela permet de planter la plus juste quantité ( hors aléas climatiques) En plus pour moi, c’est un débouché de plus avec une rentrée d’argent récurrente.
Retrouvez le jus de betteraves de Normandie de Mr Feron ( et le jus de radis noir dans la boisson confort du foie sur notre site
Vitamont
Bonjour Mr Biche, vous êtes viticulteur sur la commune ST Maurice de Lestapel près du Cancon (au nord du département du Lot et Garonne). Et vous produisez du raisin BIO. Comment vous êtes-vous lancé dans cette aventure ?
Francis Biche
En 2011 avec 9 autres agriculteurs, nous souhaitions diversifier notre production et la proximité géographique de Vitamont (seulement à quelques km de nos vignes) nous a inspiré !
Avec l’aide du technicien de Terres du Sud, nous avons élaboré la mise en place d’un vignoble dédié à la production de jus de raisin biologique On a donc lancé nos premières plantations en 2011 en sélectionnant des cépages bien particuliers, car on ne fait pas du jus de raisins avec le raisin utilisé pour le vin et en plus en passant en BIO, il fallait trouver des cépages tolérants aux maladies.
Vitamont
Quelles variétés avez-vous choisi et pourquoi ?
Francis Biche
Nous avons donc planté des variétés anciennes, le Chambourcin et le Vilalard noir. Ces 2 cépages ont été délaissé par les producteurs de vin car pas assez sucré pour produire l’alcool, mais parfaites pour réaliser un jus avec une couleur intense et un bon équilibre acidité/sucre.
En 2014, nos vignes nous offraient notre première récolte de raisins bio.
Mais produire du bio coûte inévitablement plus cher, alors il a fallu trouver des astuces pleines de bons sens pour économiser un peu. Par exemple on a tendu un fil entre les pieds afin d’entourer le cordon de vigne dessus et ainsi permettre la mécanisation de la taille.
Vitamont
Parlez-nous des soins que vous apportez à votre vigne ?
Francis Biche
En bio, nous protégeons la vigne avec des solutions naturelles. Nos cépages sont tolérants aux maladies principales ce qui permet de limiter le recours à ces solutions par une résistance naturelle des pieds de vigne face aux champignons pathogènes.
Pour la nourrir, nous n’utilisons que des engrais organiques ou des composts sans recourir à une fertilisation minérale. Nous mettons également de plus en plus en place des engrais verts qui permettent d’enrichir le sol quand les plantes se décomposent.
On privilégie aussi l’irrigation en goutte à goutte, plus économique et plus efficace. On pilote l’irrigation avec des sondes qui nous indiquent l’humidité du sol.
Avec le temps sur ces terres exemptes de pesticides, la biodiversité réapparait et la vigne devient plus résistante car elle a appris à se défendre naturellement. C’est vraiment primordial de respecter cet équilibre et de protéger ses insectes-auxiliaires.
Vitamont
Quels sont vos rapports avec l’organisation de producteurs Sud légumes/Terres du sud ?
Francis Biche
Chaque semaine un technicien contrôle les parcelles, rend son bilan et prodigue ses conseils sur l’enherbement, développement de la plante, le besoin de traiter ou pas, la mise en place de piège
contre les prédateurs comme pour la mouche qui perfore les grains…
Nous avons également avec la coopérative l’occasion de réaliser des dégustations de nos jus afin de les améliorer par la conduite culturale.
Vitamont
Une fois que le raisin est mûr, que se passe-t-il ?
Francis Biche
On récolte en septembre plutôt la nuit ou le matin très tôt afin d’éviter la fermentation dû à la chaleur puis on le livre à jus à l’atelier de pressage de Marmande. Le raisin est alors inspecté, le taux de sucre et d’acidité sont contrôlés. Ensuite, il est mis en macération pour extraire la couleur puis pressé dans les 12 heures, filtré et flash pasteurisé.
Vitamont
Quelle est votre vision de l’agriculture de demain ?
Francis Biche
Il ne faut pas attendre demain, mais réagir dès aujourd’hui ! et le bio est une chance ! Ici, on continue à développer de petites surfaces.
Il faut faire des insertions paysagères au milieu des parcelles afin de renforcer la biodiversité.
On revient sur de la logique, en travaillant avec les saisons, la météo et les insectes et le temps nous a permis d’apprendre de la nature pour travailler avec elle et non contre elle. Et tant qu’on aura des clients convaincus par notre démarche, on ira dans le bon sens …
Merci Mr Biche de nous avoir partagé votre passion
Retrouvez le jus de raisin du Lot et Garonne de Mr Biche sur notre site